Photographie de Gilles Martin : Un mur érigé entre deux peuples. Il a été construit par Israël il y a une vingtaine d'années.

Un mur érigé entre deux peuples. Il a été construit par Israël il y a une vingtaine d'années.

De l'autre côté du mur...

Mes visuels n'excédent jamais une surface supérieure à dix mètres carrés car poser des formats plus grands dans la rue est trop risqué. Ne disposant pas d'autorisations officielles, je dois agir vite, parfois même dans l'urgence, sous peine d'être repéré par l'armée.

Visuel « GOING EXTINCT ». Portrait d'un macareux huppé.

Affiche collée sur le mur calciné lors de la seconde intifada.

« Sous les pavés la plage »... « Derrière le mur la liberté ».

« Sous les pavés la plage »... « Derrière le mur la liberté ».

On retrouve ici les croix issues du « cimetière des gorilles » que GM.145 décline dans de nombreuses manifestations. Manhattan, quartier de Soho.

Métro de New York. Station Vernon - Jackson, Quartier du Queens.

L'homme et le gorille partagent près de 98% de leurs gènes. Cette proximité génétique renforce un sentiment d'appartenance que GM.145 n'hésite pas à mettre en lumière en utilisant une symbolique qui humanise son propos...

Stop petroleum prospection in the Virunga National Park ! L'un des visuels les plus engagés de GM.145.

La vierge à l'enfant. Affiche collée dans le borough du Queens.

Coup de tampon « EXTINCT » dont le caractère abrupt et définitif se passe de commentaire.

700.000 chinois vivent à New York. Inscription réalisée au pochoir signifiant en mandarin « STOP AU BRACONNAGE ». Chinatown.

Pont de Williamsburg qui traverse l'East River.

Gilles Martin / GM.145 sur le Pont de Williamsburg. East River.

Couverture de Chasseur d'images avec photographie de Gilles Martin en une.

Artivisme à la une du magazine Chasseur d'Images

Découvrez le reportage

Photographie de Gilles Martin : Baleine du Japon

En un quart de siècle, cette chasse criminelle et illégale orchestrée par le gouvernement japonais a couté la vie à 15 000 baleines.

Artivist

Dans « Artivisme », il y a…

L’artivisme illustre une nouvelle façon de militer. Peindre ses rêves sur les murs, photographier ses revendications, mettre en scène ses convictions… L’artivisme n’est pas une faute de frappe, mais bien une déclinaison de l’activisme, dans laquelle l’art, dans toutes ses expressions, devient le moyen utilisé pour militer.
Ce décloisonnement de deux univers étrangers engendre une descendance surprenante et colorée, et fait naître continuellement de nouvelles idées. Les mises en scène dérangeantes dénonçant les excès de la société de consommation, les performances artistiques et les happenings s’inscrivent dans cette mouvance.
Les premières apparitions de l’artivisme remontent aux années 1990. Il s’agit des dessins au pochoir et graffitis-détournement de Banksy, des photos de nus compilés dans les rues de Brooklyn signées Spencer Tunick, ou encore des performances sulfureuses du plasticien sud-africain Steven Cohen.

Le street art n'a pas de frontières. En témoigne ces affiches, collages et pochoirs réalisés par Gilles Martin dans les «Territoires occupés palestiniens» (West Bank).

Aux antipodes de la routine protestataire

Dans l’artivisme, la culture revêt une portée politique. Ce ne sont plus les discours et les tracts, mais la créativité et l’originalité, qui sont au service des idées. Parce qu’il se veut gratuit et accessible à tous, l’artivisme prend place en pleine rue, dans les lieux publics et les festivals. Entre parodie et provocation, le message passe, le temps d’une action non violente de résistance culturelle…

Collage réalisé sur le mur de séparation à Abu Dis (West Bank).

LE STREET ART POUR CONJUGUER ART ET MILITANTISME

« Avec le street art je réinvente mon approche de la photographie pour parler de la nature autrement. Mon but est d'insuffler à l’image de nature plus de profondeur en l’animant d’un message engagé assez puissant pour interpeller l'homme de la rue sur les enjeux environnementaux. Pour cela, je crée des œuvres de street art, des happening et des performances artistiques engagées que je présente à New-York, Paris, en Cisjordanie et prochainement à Berlin ».


Gilles Martin signe son travail de street artiste avec le pseudonyme GM.145. Le mur qui sépare Israël de la Palestine serpente sur plus de 500 kilomètres. Territoires occupés palestinien. West Bank.

CAMPAGNE DE STREET ART « OFF THE WALL »

« Ce travail intitulé « Off the wall » est le fruit d'une campagne de street art que j'ai réalisée dans les Territoires occupés palestiniens (West Bank). Apparu dans les années 70 le slogan « Off the wall » symbolise à la fois la révolte et l'expression créative. J'ai collé clandestinement mes affiches sur le mur qui sépare Israël de la Palestine sur plus de 500 kilomètres. Un décor chargé d'histoire propice à l'évocation de la privation de liberté... »

Une passante se prête naturellement au jeu du street art. Territoires occupés palestiniens. West Bank.

« La vraie richesse c'est la biodiversité. Ni or ni liasses de dollars dans ce coffre-fort (photo ci-dessus), mais un gorille, le plus grand des primates, inscrit à l’annexe I de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction depuis 1975. Ce gorille est précieux à plus d'un titre : outre sa valeur intrinsèque, il joue un rôle crucial dans la biodiversité locale en contribuant à la régénération des forêts du bassin du Congo. Précieux aussi parce que rare : il ne reste en effet que moins d'un millier de gorilles des montagnes répartis au Congo, en Ouganda et au Rwanda ».


« GOING EXTINCT », ce triptyque collé sur le mur projette la future disparition des espèces animales. Territoires occupés palestiniens. West Bank.


Le mur… Un décor chargé d'histoire propice à l'évocation de la privation de liberté... (Territoires occupés palestiniens. West Bank).


Comme le « Penseur de Rodin », ce gorille de montagne semble méditer… peut-être sur le sentiment d'injustice, de spoliation, d'enfermement... Territoires occupés palestiniens. West Bank.


Durant cette campagne j'ai recherché à apposer mes affiches sur les portions du mur brulées, stigmates des nombreuses intifadas. Territoires occupés palestiniens. West Bank.

Voir le portfolio " Off the Wall "

CAMPAGNE DE STREET ART A NEW YORK

« J'ai réalisé deux campagnes de street art à New York pour sensibiliser le public américain sur la disparition des gorilles. En effet, la communauté scientifique est unanime, de  nombreuses espèces de primates risquent de  disparaître définitivement de leur milieu naturel dans  les 10 à 15 années à venir ».


L'impact du street art ! 5000 vélos et piétons traversent chaque jour le célèbre pont de Williamsburg qui relie Manhattan à Brooklyn. Un lieu stratégique que Gilles Martin ne pouvait pas manquer pour y apposer cette image, extraite du happening.
East River (NYC).

« Pour accrocher le regard des passants pressés de la « Big Apple », j'ai collé mes affiches dans la rue, le métro, sur les toits et des ponts légendaires comme celui de Williamsburg. A Manhattan, dans les quartiers de Soho,  Upper East Side, Chinatown, ainsi que dans les boroughs de Brooklyn et du Queens. Situé au nord de Brooklyn, le quartier de Bushwick est mon territoire de chasse favori. Dans les années 90, gangrénée par le trafic de drogue, la criminalité et la prostitution, ses rues n'étaient qu'un «No man's land» réputé pour être l'endroit le plus dangereux de New York. Réinvesti par les artistes, les hipsters, les fashionistas et autres branchés de tout poil, Bushwick est devenu aujourd'hui un lieu emblématique de l'art urbain ».


Pour réaliser ce visuel, collé sur la façade d'un immeuble très typé de New-York, j'ai récupéré le carton d'emballage d'un écrant plat de télévision abandonné dans la rue. Je l'ai ensuite bombé au pochoir, puis j'y ai collé mes photos de croix avant de le mettre en place, là où j'avais prévu.
Lower East Side (NYC).

« Je placarde également mes affiches dans les spots moins fréquentés de NYC dédiés à l'urbex (exploration urbaine): friches industrielles, squats ou bâtiments «oubliés». L'atmosphère anxiogène qui règne dans ces lieux interdits, hors du temps et des lois, cadre parfaitement avec la gravité des messages engagés que je souhaite faire passer ».


Toe tag: étiquette d'identification des cadavres en morgue. S'il existe de nombreuses façons d'honorer la mémoire d'un défunt selon les cultures, GM.145 a opté pour une symbolique funéraire clinique et administrative, qui humanise paradoxalement le propos. Affiche collée dans le quartier de Brooklyn (NYC).

« Le street art me permet de provoquer des rencontres inattendues entre l'homme de la rue et les problèmes environnementaux. J'ai eu le plaisir de voir ce passant s'arrêter devant mon affiche, tendre naturellement sa main vers cette étiquette tellement explicite et témoigner ainsi d'une implication personnelle qui est l'essence même du happening »


Congo RDC. Stop petroleum prospection in the Virunga National Park. Affiche collée dans le quartier de Bushwick (NYC).

« Créé en 1925 le Parc national des Virunga abrite plusieurs espèces animales menacées, dont l'emblématique gorille des montagnes. Depuis 1994, ce joyau naturel figure sur la liste du Patrimoine mondial de l’humanité dans la catégorie « en péril » en raison des conflits qui déchirent la région, alimentés notamment par des rivalités concernant l'exploration pétrolière. Des compagnies pétrolières ont obtenu du gouvernement congolais des concessions, en dépit d'une mobilisation des ONG qui militent pour que ce site protégé soit déclaré comme « no go zone » (zone interdite) ».

La « Vierge à l’enfant » revisitée. GM.145 revisite la « Vierge à l’enfant », un thème pictural apparu au XIIIe siècle, en remplaçant l’enfant Jésus par un jeune gorille.
Affiche collée dans le quartiers de Bushwick (NYC).

« Je me plais à penser que la Vierge Marie aurait porté avec autant d’amour et de bienveillance ce bébé gorille orphelin que le fruit de ses entrailles. Je cherche à faire réagir, au risque de choquer. Dans la mesure où il ne reste plus qu'un millier de gorilles de montagne pour 7,8 milliards d'humains, la vie d'un gorille ne serait-elle finalement pas aussi précieuse... voir plus précieuse que celle d'un humain ? ».

Cliché réalisé en explozoom. La chance a fait le reste : un skateboarder est passé à vive allure devant mon objectif pendant que je dézoomais...
Lower East Side (NYC).


L'art du street art réside parfois dans l'utilisation ou le détournement des éléments présents dans la rue. Ici, j'ai collé l'image du gorille dans son cercueil à l'intérieur d'un cadre déjà existant sur la façade d'un bar de nuit. Brooklyn (NYC).


Affiche collée dans le quartier de Brooklyn (NYC).

Struggle for life, la « lutte pour la vie ». Rendue célèbre par Charles Darwin dans son livre L’Origine des espèces, cette expression illustre parfaitement les difficultés que rencontre aujourd’hui la faune sauvage pour survivre dans un monde impacté par une espèce dominante et nuisible : Homo sapiens.

Voir le portfolio " Street Art in New York "

LE PRIX DE L'ENGAGEMENT

« Aujourd'hui le street art et les expositions / happening me permettent de montrer l'autre versant de la nature, celui qui se prête moins à la lumière. Ces deux moyens d'expression me donnent en outre la possibilité de créer sans limite et d'aborder des sujets sensibles rarement traités comme ce fut le cas pour la prostitution animale.
Une liberté de création qui a parfois un prix. Un grand fabriquant japonais de matériel photo qui depuis plus de deux décennies finançait mes expositions a cessé tout partenariat avec moi le jour ou je lui ai présenté mon happening « Mémoires d'un dos argenté » dont le concept reposait sur la symbolique funéraire. Un projet jugé
« politiquement incorrect » par les décideurs du board international de cette marque qui ne souhaitaient pas « communiquer sur la mort »... et ne plus collaborer avec un photographe jugé « non consensuel ». Mon message très engagé défendait pourtant l'une des plus grandes causes de l'humanité : la protection des espèces menacées... »


Photo extraite de l'Exposition / happening « Mémoires d'un dos argenté ».

« Un évènement qui a failli être interdit lors de sa présentation dans des galeries ou festivals. Il a fallu faire face à des réactions imprévues : celles d'anciens combattants, qui ont vu dans l'image du cimetière américain un outrage aux disparus, ou encore celle d'un membre du clergé qui dans une lettre de menace écrivait : « représenter un singe sur une croix est une pure provocation pour toute personne qui se reconnaît dans le christianisme ».

Voir le film " Mémoires d'un dos argenté "

Les gorilla doctors ont besoin de votre aide

« Si vous le souhaitez, vous pouvez effectuer des dons à cette organisation en toute sécurité. Je me suis rendu au QG des GORILLA DOCTORS implantés à Musanze au Rwanda. Sur place j'ai réalisé une interview de Mike Cranfield (l'ancien directeur exécutif). Très bien structurée, l’organisation Gorilla Doctors a pour but la préservation du gorille de montagne et du gorille de plaine. Des équipes internationales de vétérinaires soignent ces primates blessés ou malades. Ils réalisent également des interventions chirurgicales sur le terrain au Rwanda, Congo et Ouganda ».

www.gorilladoctors.org

Prostitution des orangs-outans !

« J'ai entendu parlé pour la première fois de cette histoire vraie lors d'un reportage à Bornéo. Maquillée et rasée quotidiennement, une malheureuse femelle orang-outan a été longtemps séquestrée et victime de sévices sexuels dans un bordel indonésien. Baptisée Pony, elle fut libérée à grand renfort de policiers puis prise en charge par l’association locale Borneo Orangutan Survival Foundation. Cette pratique méconnue à malheureusement encore cours aujourd'hui dans certains bordels reculés d'Indonésie. »

1 - Pour concevoir cette affiche je suis parti d'une photographie couleur de femelle orang-outan que j'ai réalisée en milieu naturel à Bornéo.
2 - Un tirage papier noir & blanc a été exécuté à partir de cette image.
3 - Sur ce tirage, j'ai appliqué manuellement au pinceau du vrai rouge à lèvres et du mascara sur les yeux, puis repris une photographie de l'ensemble pour obtenir le résultat final (une retouche sous photoshop a été nécessaire pour affiner les détails).

Une pétition contre la chasse à la baleine en antarctique

Aujourd’hui encore, le Japon ne se résigne pas à mettre fin au massacre des baleines. En effet, cinq baleiniers japonais sont repartis en 2018 pour une nouvelle campagne de chasse en Antarctique. Plus de 330 baleines ont été tuées dont 120 en période de gestation d’après le dernier rapport de la Commission baleinière internationale (CBI). Sommé de renoncer à la pêche aux cétacés en mars 2014, après une décision de la Cour internationale de justice, le Japon est soupçonné depuis des années de détourner à des fins commerciales une activité présentée comme étant « scientifique »… Malgré le moratoire international, qui interdit la chasse à la baleine depuis 1986, le Japon aurait ainsi exterminé quelques 15 000 cétacés entre 1987 et 2012, principalement dans l’océan Austral. Selon le quotidien Le Monde, « le nouveau programme soumis à la Commission baleinière internationale prévoit de capturer 3 996 petits rorquals en Antarctique dans les douze prochaines années, soit 333 par saison, contre environ 900 dans le cadre du précédent programme condamné ».

Des massacres inutiles

La consommation de viande de baleine a certes une longue histoire au Japon, qui a bénéficié de son apport salutaire en protéines après la Seconde Guerre mondiale. Mais elle est devenue anecdotique, à tel point que les stocks surgelés sont écoulés à perte aux enchères et revendus au rabais aux écoles, aux hôpitaux…
Refusant les observateurs indépendants à bord de ses baleiniers, le gouvernement continue néanmoins à défendre cette tradition millénaire et achète le soutien de petits pays au sein de la Commission baleinière internationale. Les agences de pêche nipponnes font pression pour continuer à bénéficier des crédits des programmes de chasse. Selon certaines sources associatives, certains fonds destinés à la reconstruction post-tsunami auraient même été détournés au profit de la chasse à la baleine.

Street art
Cette peinture au pochoir sur tirage d’art éditée en série limitée, est également déclinée en affiches destinées au street art.
Photographie et pochoir réalisés par Gilles Martin

Ne restez pas indifférents ! faites entendre votre voix pour faire interdire définitivement la chasse à la baleine.

Signez la pétition !

Nous demandons l’arrêt total de la chasse à la baleine par le Japon.

Merci pour votre engagement !

Faites suivre cette pétition à vos amis.
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