Matricule GM.145

Photographie de Gilles Martin : Trafiquants de tortue de mer, Océan Indien.

Trafic des tortues de mer. Voir le portfolio

La surpopulation mondiale, un sujet tabou.

Agriculture raisonnée
Paysan labourant son champs avec son cheval.
Anti-Atlas, Maroc.

Commerce équitable
Petit producteur de café biologique de l’emblématique coopérative UCIRRI.
État de l’Oaxaca au Mexique.

Liberté de ton
Une tribune libre
sans filtres ni tabous

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GM.145 condamné

Malgré des actions menées pour la conservation de la biodiversité et des efforts pour réduire son impact sur l’environnement, GM.145 reste un humain avec tous ses paradoxes. Ses conditions de vie révèlent un comportement contradictoire et des incohérences profondes entre ses convictions et ses actes.

Reconnu coupable de rejet excessif de carbone, GM.145 est condamné à 90 jours de TIG (Transition d'intérêt général). « 90 jours » est un assistant personnel de transition écologique pour changer concrètement ses habitudes de consommation. Cette application est téléchargeable gratuitement sur smartphone ou ordinateur.

Tous responsables et tous coupables

Derrière cette fiche de police décalée et empreinte d’autodérision, se cache une triste réalité : à de rares exceptions près, Homo sapiens* n’est prêt à aucun sacrifice pour sauvegarder la Terre et les chefs d’accusation retenus contre lui sont suffisamment accablants pour justifier son inculpation pour « non assistance à planète en danger ».

Chefs d’accusation :

  • Dilapide et gaspille sans culpabiliser les ressources de la Terre et de la mer.
  • Centré sur lui même, il ne pense qu’à son plaisir immédiat.
  • Prompt à revendiquer et à s’indigner, il reste passif dès qu’il s’agit de passer à l’action.
  • Excelle dans l’art de se donner bonne conscience en se félicitant de trier ses déchets.
  • Addict aux biens matériels.
  • N’est prêt à aucune concession qui risquerait de compromettre son confort personnel.
  • Connaît les conséquences et l’impact de son mode de vie sur l’environnement et la biodiversité, mais s’en moque.
  • Ne mesure pas les conséquences désastreuses de la croissance exponentielle de sa population.


Homo sapiens* : espèce invasive, très dangereuse pour elle-même, et pour tous les autres êtres vivants de la biosphère. Sa prolifération constitue un réel danger pour l’avenir de la Terre.

Surpopulation : le tabou du siècle 

« Je vais vous parler ce soir du plus grave des dangers qui menace notre avenir : celui de la surpopulation, tant dans le monde qu’en France ».

Voilà comment s’exprimait, il y a déjà plus de quarante ans, René Dumont, fondateur du « Mouvement écologique ». A l‘époque, la planète bleue ne supportait que quatre milliards d’habitants. Elle en compte presque le double aujourd’hui.

René Dumont avait raison de s’alarmer devant le pire fléau qui s’annonce pour les années à venir : la surpopulation. Sujet ultra tabou, que la plupart des politiques, journalistes et pseudo-écologistes médiatisés se gardent bien d’évoquer afin de ne pas froisser les lobbies religieux et conservateurs qui prônent le natalisme.

Pour preuve, le thème de la surpopulation mondiale était absent des débats de la COP21, alors que c’est l’une des principales causes du réchauffement climatique !

Remonter ses manches

L’écologie décourage car elle est complexe, transversale et souvent abstraite, sauf quand une canicule tue, quand des pluies diluviennes noient, que des pollutions intoxiquent, qu'un sol surexploité renonce à nourrir.

Depuis que l’on se penche sur ces inextricables problèmes, soit depuis une quarantaine d’années, les lignes bougent pourtant insensiblement. Scientifiques, voire « scientivistes », philosophes, lanceurs d’alertes, citoyens éclairés et militants mobilisent leurs neurones et remontent leurs manches. Un discours émerge, avec des divergences bien sûr, mais les constats sont globalement unanimes et des embryons de solutions émergent, voire convergent, dans tous les domaines, tous imbriqués : alimentation, énergie, économie, démocratie, éducation…

Changer le monde

Certains succès donnent même de l’espoir : la victoire historique, en 2015, devant la justice, d’une ONG, Urgenda, et de 900 coplaignants contre l’État néerlandais pour non respect de son devoir de vigilance face au « danger imminent causé par le changement climatique ».

Dans un autre registre, le succès d’un documentaire réjouissant, Demain, qui a vu le jour grâce au financement participatif et dépassait un mois après sa sortie les 300 000 entrées en salle. Le pitch ? Des solutions à la crise écologique, économique et sociale (on sait depuis longtemps déjà qu’elles sont toutes liées) glanées dans une dizaine de pays, façon road movie.

Revendiquer le droit à l’optimisme

Point commun de ces deux initiatives fructueuses : l’enthousiasme, l’humanisme et l’audace de citoyens ordinaires qui agissent avec conviction et efficacité. D’autres livres, d'autres films tout aussi positifs, ont recensé bien avant celui-ci moult initiatives qui préfigurent ce que pourrait être le monde de demain. Ils sont listés ci-dessous.

Des films pour changer le monde

Des livres pour changer le monde

  • Le film Demain est décliné en deux ouvrages : le premier dans la collection Domaine du Possible chez Actes Sud, le deuxième pour les plus de 7 ans chez Actes Sud Junior et aux éditions de l’Amandier.
  • Révolutions invisibles. 40 récits pour comprendre le monde qui vient, Floran Augagneur et Dominique Rousset, éd. Les Liens qui Libèrent.
  • Le pouvoir d’agir ensemble, ici et maintenant. Rob Hopkings et Lionel Astruc, éd. Actes Sud.
  • C’est vert et ça marche !, Jean-Marie Pelt, éd. Fayard
  • La tragédie de la croissance. Gilbert Rist, Presses de Science-Po.
  • La guerre des métaux rares. Guilaume Pitron, éd. Les Liens qui Libèrent.
  • L'Entraide l'autre loi de la jungle. Pablo Servigne et Gauthier Chapelle, éd. Les Liens qui Libèrent.
  • Mangeons vrai. Anthony Fardet, éd. Thierry Souccar.

Des sites et des applis pour changer le monde

Des magazines pour construire un autre monde pas à pas

Des lieux alternatifs qui réinventent le quotidien

Lutter contre le « crime organisé »

Œuvrer pour une justice climatique :

  • http://350.org/fr : 350 est synonyme de sécurité climatique : nous devons ramener la concentration de CO2 dans l’atmosphère de plus de 400 à moins de 350 parties par million (ppm).