© Osa and Martin Johnson Safari Museum
Cartes et itinéraires
Carte et itinéraire ULM
Carte et itinéraire 1 (3 000 km) : Véhicule 4x4
Carte et itinéraire 2 (2 095 km) : Véhicule 4x4
La sélection entre l’itinéraire 1 et 2 se fera au moment de la réalisation du projet, en fonction de la qualité des routes.
L’arche Project 25
Transmettre et accompagner
Elsa Bussière
Lauréate 2014-2015
Projet « AfricanWings : Aux frontières du Zimbabwe »
Portrait
J’ai grandi en banlieue parisienne avec des parents mordus de voyages, d’aventures, et surtout d’Afrique. Au cours des années je me suis passionnée pour les sciences et la nature, si bien que j’ai choisi d’étudier l’agronomie et la faune sauvage. Je suis actuellement en thèse de doctorat à l’Université du Cap en Afrique du Sud.
En 2008, je découvrais la magie des contrées sauvages d’Afrique australe, avec à la main mon premier appareil photo : un Nikon D50. La photographie au même titre que le voyage ont été une révélation.
Mon inspiration
Les premières grandes aventurières sont apparues au cours de la première moitié du XIXème siècle. Conquérir de nouveaux territoires était une activité réservée alors aux hommes ; les femmes n’étaient autorisées qu’à conquérir le cœur des hommes. Cependant, curieuses de découvrir le monde et en quête de vérité, certaines ont désobéi. Parmi elles, Osa Johnson me fascine tout particulièrement. Avec son époux, elle a étudié la faune et les peuples d’Afrique de l’Est et Centrale, des îles du Pacifique et de Bornéo. Ensemble, ils ont exploré des terres alors inconnues. Ils ont rapporté des films et des photographies, offrant à beaucoup d’Américains, leur première découverte de ces territoires lointains.
Osa n’était pas seulement le sujet principal de leur film, mais également un maillon important de l’équipe d’exploration sur le terrain. Elle chassait des animaux sauvages pour nourrir les porteurs et autres membres de l’expédition ; ainsi elle gagna le respect des locaux avec lesquels elle créa de puissants liens. En 1932, Osa et son époux Martin, prirent des leçons de pilotage. Ils achetèrent deux avions : « Spirit of Africa » et « Osa’s Ark ».
Lors de leur cinquième voyage, de 1933 à 1934, les Johnson filmèrent depuis le ciel des troupeaux d’éléphants, de girafes et d’autres animaux des plaines Africaines. Ils étaient les pionniers de ce qu’on appelle le safari-photo, et certainement les plus grands promoteurs de la discipline. Au travers de leurs films et de leurs travaux photographiques, ils abordaient des sujets comme la pratique abusive de la chasse aux trophées, et particulièrement de ses effets néfastes sur la faune Africaine : l’abattage des rhinocéros, des antilopes rares et des prédateurs. Dans leurs livres, tous deux ont exprimé leur peur pour le futur des terres sauvages Africaines – il est effrayant de voir ô combien leurs inquiétudes sont aujourd’hui devenues des réalités.
Ma motivation
En 2009, j’ai vécu au Zimbabwe pendant un an. Tout au long de cette année, j’ai eu l’occasion de rencontrer des chercheurs, des rangers, des écologues… des hommes et des femmes qui ont consacré toute leur vie à la protection de la biodiversité. Toutes ces personnes maintiennent un combat permanent, même si le pays devait se trouver dans une situation économique désespérée, ayant des conséquences dramatiques sur l’environnement.
La réalisation de ce projet me donnera le grand plaisir de mettre en lumière ces personnes – véritables ambassadeurs pour la biodiversité – et de souligner le rôle clé que l’Homme joue pour l’avenir de la planète. Ce projet me donne également l’occasion de dévoiler le Zimbabwe sous un nouveau jour et d’inviter toutes les âmes aventurières à partir à la découverte de ses contrées sauvages.
Ma responsabilité
Je suis convaincue que les scientifiques, les chercheurs… se doivent aussi d’être des conteurs d’histoires. Ils ont un rôle à jouer dans les campagnes de sensibilisation aux problèmes environnementaux, en diffusant les résultats de leurs travaux au public. Les modèles statistiques aideront toujours à décrire et comprendre les écosystèmes mais ils ne les protègeront pas. Encore et toujours, seuls les hommes ont ce pouvoir. Toutes les pistes doivent être explorées, mais tout le monde s’accordera sur le fait que l’image occupe une place indétrônable dans notre société. L’image, c’est une porte ouverte à l’imagination et au rêve, c’est un témoignage, c’est une éternité immobile, c’est une alerte…
Il va sans dire que la réalisation de ce projet avec le soutien de l’Arche Project 25, est pour moi une chance unique d’évoluer vers des opportunités et des expériences nouvelles dans le milieu de la photographie de nature, du reportage et de l’exposition photographique ; une aventure qui m’aidera dans ma carrière.
Le projet
« AfricanWings : Aux frontières du Zimbabwe »
Nous connaissons la nature Africaine comme belle et prolifique et pourtant elle est en danger. Il existe un pays oublié des touristes, un trésor de biodiversité aux paysages uniques : le Zimbabwe.
Partons à sa découverte aussi bien sur terre que sur les eaux fluviales ou même dans le ciel. Explorons des sites d’exceptions : certains sont classés au patrimoine mondial de l’humanité, d’autres constituent des Zones de Protection Intensive pour les rhinocéros… Écoutons les récits contés par des experts qui mènent une lutte infernale sur le terrain. Une lutte contre l’érosion de la biodiversité, pour une Afrique encore plus sauvage.
Tous les objectifs énoncés dans ce document, sont au service d’un seul : montrer le Zimbabwe sous un nouveau jour et encourager le tourisme dans ce coin du monde oublié.
Le projet en bref…
Principaux objectifs : Révéler un joyau d’Afrique oublié grâce à des images originales de savanes boisées et du puissant fleuve Zambèze, mais aussi via des témoignages des protecteurs de l’environnement qui luttent sur le terrain contre l’érosion de la biodiversité. Contribuer à MammalMAP - le projet d’Atlas des mammifères Africains – en collectant moi-même des données et en faisant la promotion du projet.
Période : 25 jours pendant l’hiver austral Le fil conducteur de ce reportage est la remontée du fleuve Zambèze – le quatrième plus grand fleuve et certainement le plus sauvage, d’Afrique – à bord d’un ULM et d’un véhicule 4x4.
Contexte : (Les +) Le pays recèle des trésors cachés et la diversité des paysages évoque le monde romantique d’Hemingway.
(Les -) Malheureusement, suite à des difficultés politiques et économiques, le Zimbabwe souffre d’un déclin drastique du tourisme depuis 2000, ce qui n’a pas amélioré une situation déjà à la dérive. Les efforts de conservation et de protection de la biodiversité dans le pays, se sont alors affaiblis et le braconnage n’a cessé d’augmenter.
Équipe : Je devrai faire appel à un pilote pour pouvoir me déplacer en ULM. Je serai accompagnée de Matthew Wijers et d’un de ses frères, deux Zimbabwéens qui se relaieront. Voler est un héritage de famille. Entrainés par leur père, ils apprirent à voler avant même de conduire. Ils partagent une passion pour les avions et la brousse; ils espèrent pouvoir combiner les deux dans leur carrière.
- Biodiversité : Le voyage nous emmène à travers les forêts de Mopane, les savanes boisées (Miombo), les prairies, les marécages et les lacs du macro-écosystème Zambézien. Ce dernier couvre 95 % du bassin du Zambèze. Considéré comme subtropical, ce macro-écosystème (ou biome) possède une saison sèche marquée, idéale pour garantir de bonnes conditions de vol.
- Mammifères : Le bassin du Zambèze est réputé pour la diversité de ses grands mammifères. On y rencontre plus de « brouteurs » que de « paisseurs » grâce à la structure végétale arborée, bien différente des prairies fertiles de la Vallée du Rift Est Africain. On dénombre 195 mammifères.
- Oiseaux : Les oiseaux du bassin ont été relativement bien répertoriés. Il y a certainement près de 700 espèces. La frontière entre les forêts de Miombo et de Mopane se reflète très bien dans la composition des espèces d’oiseaux. Les zones humides du bassin sont des sites importants pour les migrateurs paléarctiques et afro-tropicaux.
- Poissons : Les espèces de poissons du bassin ont été assez bien étudiées, principalement en raison de leur intérêt économique. Il y a environ 165 espèces de poissons d’eau douce.
- Reptiles et Amphibiens : Nos connaissances sur la biodiversité des reptiles et des amphibiens du bassin sont assez importantes. Il existe 200 espèces de reptiles et environ 90 espèces d’amphibiens. Peu d’entre elles sont endémiques du bassin.
- Invertébrés : La biodiversité des invertébrés n’est pas bien connue dans le bassin du Zambèze, sauf pour quelques groupes comme les libellules, les papillons, les mollusques d’eau douce, les bousiers et les sauterelles/criquets. Les groupes présentant un intérêt économique comme les moustiques, la mouche tsé-tsé, les locustes, les tiques et les parasites agricoles, ont fait l’objet de recherches approfondies.
Matériel : Appareils photo Reflex DX et FX, grand angle, zoom, objectif macro, GoPro, Phantom dji, pièges photographiques.
Le programme du projet
Jour 1 : Envol pour Harare (la capitale du Zimbabwe), en passant par Johannesbourg (Afrique du Sud). C’est à Harare que je rejoindrai les frères Wijers. Nuit à Harare, à la maison familiale des Wijers.
Jour 2 : Préparation du voyage (achat de nourriture, d’essence/diesel pour le 4x4 et l’ULM).
Le voyage peut commencer…
L’ART RUPESTRE DES SAN & BIRDLIFE ZIMBABWE
Julia Pierini (Vice-Présidente)
« Les oiseaux sont beaux. Ils sont une source d’inspiration aux quatre coins du monde. Ils sont aussi de très bons indicateurs de la santé de l’environnement. En se concentrant sur les oiseaux et les habitats dont ils dépendent, le Partenariat BirdLife travaille à améliorer la qualité de vie pour les oiseaux, pour d’autres animaux sauvages (biodiversité), et pour les hommes. »
Jour 3 : Départ à l’aube pour NGOMA KURIRA, qui signifie « lieu où l’on bat les tambours ». Cette zone graniteuse et vallonnée se situe à environ 27 km au nord d’Harare. Il fut un temps où les tambours y étaient régulièrement battus, à la pleine lune. Tout en haut de la colline, on trouve des formations rocheuses formées par l’érosion. L’ensemble de la zone est recouverte de lichens de trois couleurs (rouge, vert et gris), ainsi que d’herbe sèche rappelant la chevelure d’une femme. Ce site est intéressant puisqu’on peut y observer l’art rupestre de la tribu des San, datant de presque 6000 ans. Des hommes et des animaux y sont représentés.
Au Zimbabwe, non seulement peu de gens sont conscients de la valeur intemporelle de ces trésors anciens, mais des adolescents semblent décidés à détruire ceux qui sont à portée de main. Les San sont les premiers habitants du Zimbabwe. L’Afrique est en effet le berceau de l’humanité et le peuple San a su vivre en totale harmonie avec la nature, ne tuant que pour manger et ne se nourrissant pour la plupart que de racines, de pousses et de baies. Leurs peintures – les plus anciennes du Zimbabwe - sont un héritage précieux de tous.
Jour 4 : Visite du lac Chivero (6100 hectares). On y observe facilement : le rhinocéros blanc, la girafe, le zèbre, le gnou, l’impala, le koudou, le cobe à croissant, le sassabi, l’autruche, l’éland, l’hippotrague noir, le babouin, le singe vert, le céphalophe, le phacochère, le potamochère, le daman des rochers, le lièvre sauteur et le lièvre des buissons. Il y a une grande variété d’oiseaux. Pour l’ornithologue, le lac est un petit paradis.
Jour 5 : Départ pour Mana Pools à l’aube. Je volerai jusqu’à notre nouvelle destination, avec un des deux frères Wijers, l’autre nous rejoindra par la route, prenant avec lui l’équipement de camping, la nourriture, l’essence et le diesel.
Localisation : Zimbabwe Nord; au nord-ouest de Harare.
Accès par la route : Depuis Harare, suivre la route principale nord-ouest en direction de Chirundu sur environ 310 km jusqu’à Marongora ; continuer au-delà de Morongora (où sont obtenus les permis d’entrée dans le parc) sur 6 km, tourner à droite sur un chemin de gravier et continuer sur 30 km jusqu’à la porte d’entrée Nyakasikana. Depuis la porte, conduire 42 km sur une piste en assez bon état, continuer au-delà du camp de contrôle Rumomechi Tsetse, jusqu’au camp Nyamepi. Les routes à l’intérieur du parc sont souvent en mauvais état.
Accès par les airs : Approximativement 4 heures de vol pour rejoindre la piste d’atterrissage du camp Nyamepi.
Parc national mana pools
Ici, le Zambèze émerge depuis des gorges profondes pour rejoindre quatre lacs dispersés le long du fleuve.
Le paysage se construit d’îles, de plages de sable blanc et de forêts de baobabs, le long d’une falaise créée par le fleuve. On y rencontre en abondance crocodiles, hippos et éléphants parmi tant d’autres.
Le parc s’étend sur près de 2000 km2, la majeure partie n’étant accessible qu’à pied. C’est pourquoi le site est très bien préservé.
Jour 5 > Jour 9
Activités : ULM, Canoë, 4x4, balade à pied. J’explorerai la région depuis les airs avec l’ULM. Le parc offre également la possibilité de découvrir les anciennes terrasses fluviales à pied. Le Zambèze apporte une dimension nouvelle au safari de brousse, car le canoë est le moyen de déplacement idéal sur ce fleuve. Grâce au 4x4, je pourrai aussi me déplacer le long des pistes du parc.
Nourriture et logement : Camping au camp Nyamepi.
Faune abondante : crocodiles, hippopotames, éléphants et nombreux oiseaux d’eau. Mais aussi élands, buffles, impalas, cobes à croissant, babouins, singes vervet, zèbres et phacochères. Lions, léopards, hyènes tachetées et guépards, sont relativement communs mais de nature secrète.
Faune très recherchée : le lycaon, le rhinocéros noir, le bec-en-ciseaux d’Afrique et la chouette-pêcheuse de Pel.
Jour 10 : Départ à l’aube en direction du parc de Matusadona.
Localisation : Nord Zimbabwe
Accès par la route : Suivre le chemin inverse vers Harare. Après 8 kilomètres au nord de Karoi, sur la route Chirundu - Harare, tourner à droite et traverser la zone communale Hurungwe. À 115 kilomètres de Karoi, traverser la rivière Sanyati. Continuer sur la route qui mène à Binga pendant encore 62 km, puis tourner à droite et continuer sur 82 km jusqu’à Tashinga, qui est le siège du Parc. La grande partie des routes est faite de graviers. Les 82 derniers kilomètres sont difficiles et ne sont pas recommandés aux visiteurs en voiture de ville.
Accès par les airs : Approximativement 2 heures de vol pour rejoindre la piste d’atterrissage du camp Tashinga.
Île musango & parc national de matusadona
Au cours de la création du lac Kariba, l’île Musango et le parc national de Matusadona ont été inondés. Environ 6 000 animaux ont été sauvés des eaux et transférés grâce à l’opération Noah (Noé) (1958-1964). Le lac et ses alentours sont aujourd’hui l’un des derniers sanctuaires de rhinocéros noirs, une espèce en danger critique d’extinction.
Le parc national de matusadona
Le parc se situe sur les berges du lac Kariba, un des plus grands lacs artificiels du monde. On y observe une forêt d’arbres morts, les troncs encore dans l’eau. L’herbe que l’on trouve sur la rive, prospère suivant les fluctuations du niveau d’eau du lac. Avec cette source de nourriture toute prête, buffles, cobes à croissant, zèbres, impalas ont prospéré, et avec eux les prédateurs. Matusadona est aussi une zone de protection intensive (IPZ) pour les rhinocéros. Ici, on réintroduit des rhinocéros retirés de zones trop à risque, à cause du braconnage.
Jour 10 > Jour 14
Activités : ULM, Canoë, 4x4
J’explorerai la région depuis les airs avec l’ULM. Sur le terrain, j’évoluerai avec le 4x4. J’espère que Steve Edwards, ranger de renom dans le pays, pourra m’accompagner lors de ma découverte du lac en canoë. Steve nous parlera de l’histoire de la région, et plus particulièrement celle de l’opération Noah (Noé), une opération de sauvetage de la faune, lors des inondations causées par la création du lac. 6 000 animaux ont été sauvés.
Nourriture et logement : Camping au camp Tashinga.
Une faune abondante : éléphant, buffle, galago, genette commune, mangouste rouge, mangouste rayée, hyène tachetée, chat sauvage, lion, léopard, daman de steppe, zèbre, phacochère, céphalophe de Grimm, raphicère de sharpe, oréotrague, cobe à croissant, guib harnaché, lièvre des buissons, porc-épic, singe vert, babouin chacma, chacal à flancs rayés, hippopotame, koudou. La faune insaisissable : loutre à joues blanches, mangouste à queue blanche, grand cobe des roseaux, hippotrague noir, éland, civette, genette panthère, caracal et potamochère.
Espèces rares : lycaon, guépard, hippotrague rouan, pangolin.
Jour 15 : Départ à l’aube en direction des chutes Victoria.
Localisation : Ouest Zimbabwe
Accès par la route: Les chutes se situent à 439 km de Bulawayo. (Le Parc national du Zambèze est à environ 6 km de la ville de Victoria Falls - prendre la route qui longe le fleuve Zambèze et continuer après les fermes à crocodiles).
Accès par les airs : Approximativement 6 heures de vol pour rejoindre la piste d’atterrissage Kazangula.
Nuit au Restcamp de Victoria Falls.
Les chutes victoria
Roger Parry (Ranger)
Esther Van Der Meer & Hans Dullemont (Fondateurs et Coordinateurs du projet de conservation des guépards)
« Scenes so lovely must have been gazed upon by angels in their flight »
David Livingstone (1855)
Le parc national des chutes victoria
Les chutes Victoria – plus connues sous le nom de « Mosi oa Tunya » (la fumée qui gronde) par la tribu locale Kololo – est l’une des sept merveilles naturelles du monde et l’une des chutes d’eau les plus spectaculaires de la planète. La forêt tropicale entourant les chutes regorge d’espèces uniques aussi bien dans le monde animal que végétal. Le 16 Novembre 1855, Livingstone (premier explorateur du monde occidental à observer les chutes) a écrit dans son journal : « Les anges en vol doivent certainement contempler ce spectacle splendide ».
Jour 15 > Jour 17
Activités : ULM, bateau, balade à pied, 4x4.
Je visiterai le parc national de Victoria Falls à pied. Je survolerai les lieux en ULM (bien que voler directement au-dessus des chutes ne sera certainement pas autorisé). Je prendrai le bateau pour une petite croisière de quelques heures, sur le Zambèze, au coucher du soleil. Je rencontrerai Roger Parry, le gérant responsable faune pour le Victoria Falls Wildlife Trust. Depuis plus de 15 ans, Roger manipule des anesthésiants pour endormir les animaux sauvages dans le cadre de programmes de recherche et/ou de conservation de la faune. Roger intervient également quand un animal est blessé ou pris dans un piège, suite à des activités humaines. Il travaille dans la région des chutes Victoria, mais également dans le parc national de Hwange et autour du lac Kariba. Je rencontrerai également Esther Van Der Meer et Hans Dullemont, fondateur et directeur du projet de conservation des guépards au Zimbabwe.
Nourriture et logement : Camping au Restcamp de Victoria Falls.
Jour 18 : Départ à l’aube pour le Parc National de Hwange.
Localisation : Ouest Zimbabwe Accès par la route: Sur la route Victoria Falls – Bulawayo, tourner à droite au 264ème km. Continuer sur 15 km de route goudronnée avant d’atteindre la porte d’entrée du parc au niveau de la voie de chemin de fer. Le camp n’est plus qu’à quelques kilomètres. Accès par les airs : Approximativement deux heures de vol pour rejoindre la piste d’atterrissage de Main Camp.
Nuit à Main Camp.
Le parc national de hwange
Arnold Tshipa (Écologiste)
Le parc national de Hwange, 14 620 km2 de terre sableuse, est surtout connu pour ses éléphants. Le parc accueille la plus dense population d’éléphants d’Afrique. Hwange bénéficie d’une grande diversité animale, avec 100 espèces de mammifères et près de 400 espèces d’oiseaux recensées. Les éléphants de Hwange sont de renommée mondiale et la population du parc est l’une des plus denses de toute l’Afrique. Le paysage se décompose en déserts de sable, savanes boisées, prairies et affleurements de granit. Le parc possède une intéressante variété de paysages. Le parc s’étend le long de l’extrémité nord-ouest du désert de Kalahari. Le sud du parc est plus sableux avec de vastes forêts. Hwange est le plus grand parc du Zimbabwe.
Jour 18 > Jour 23
Activités : ULM, 4x4.
J’explorerai la zone autour de Main Camp en 4x4. Je volerai également au-dessus de Sinamatella (une autre région du parc), pour profiter de paysages nouveaux : rocailleux et montagneux. J’espère pouvoir passer du temps avec Brent Stapelkamp, le biologiste de terrain pour le projet de recherche sur les lions, mené par l’Université d’Oxford. Alors, nous discuterons du projet « The Long Shields Lion Guardian ». Cette étude a pour but principal de réconcilier les hommes et les lions dans les zones communales qui bordent le parc. Je m’envolerai ensuite pour la concession privée « Wilderness » dans le sud du Parc. Là-bas, je retrouverai Arnold Tshipa : écologiste. Nous discuterons du problème important que pose le braconnage. En 2013, certains points d’eau du parc ont été empoisonnés au cyanure, entraînant la mort de nombreux éléphants. Nourriture et logement: Camping à Main Camp, ainsi que sur la plateforme d’observation à Guvalala.
Jour 22 : Départ à l’aube pour le parc national de Chizarira.
Localisation : Nord – Ouest Zimbabwe
Accès par la route : Prendre la route Victoria Falls/Bulawayo et prendre l’embranchement à Cross Dete afin de continuer sur la route qui mène à Binga via Kamativi. Après 133km, prendre la direction de Siabuwa. Continuer sur 48km avant de prendre la direction du Parc, le quartier général n’est plus qu’à 20km. Les routes à l’intérieur du parc ne sont recommandées qu’au 4x4.
Accès par les airs : Approximativement 2 heures de vol pour rejoindre la piste d’atterrissage du quartier général, situé à Manzituba à l’ouest.
IAPF - CHIZARIRA
International Anti-Poaching Foundation
Damien Mander (Fondateur et Directeur) et Steve Dean (Directeur des opérations de sécurité)
Le commerce illégal des espèces sauvages est une industrie de plusieurs milliards de dollars, une des plus grandes industries criminelles au monde. Aujourd’hui, l’emblème utilisé pour sensibiliser à cette menace est le rhinocéros.
Le parc national de chizarira
Ces 192 000 hectares de faune et flore préservées, se construisent de magnifiques gorges, de plateaux et de plaines inondables faisant de ce parc une destination spectaculaire. En raison de sa nature sauvage et de son isolement, la tranquillité et la beauté du parc national de Chizarira n’ont pas d’égal. La magnifique chaîne de montagnes, qui fait partie de l’escarpement du Zambèze, offre des randonnées difficiles et des vues spectaculaires sur la vallée. Nombreuses sont les pistes accidentées qui mènent à des gorges cachées ou à des sources naturelles.
Jour 22 > Jour 25 Activités : ULM, Randonnée, 4x4.
Ce parc, totalement oublié des quelques circuits touristiques du pays, offre un paysage tout à fait nouveau, où les montagnes sont reines. L’exploration en 4x4 restera difficile et je privilégierai la découverte à pied ou dans les airs. Je rejoindrai Damien Mander et Steve Dean, membres de l’IAPF – International Anti-Poaching Foundation (Fondation Internationale contre le Braconnage) qui participent activement à la gestion du parc. Ensemble, nous discuterons de leurs activités sur le terrain, ainsi que du débat brûlant : Devons-nous légaliser le commerce de la corne d’ivoire pour sauver les rhinocéros ?
Nourriture et logement : Camping à l’un des camps du parc, ainsi que sur la plateforme d’observation.
Jour 26 : Retour à Harare, notre point de départ.
Accès par la route : Refaire le chemin inverse jusqu’à rejoindre la route Victoria Falls/Bulawayo. Tourner à droite et continuer jusqu’à Harare. Accès par les airs : Approximativement 4 heures de vol pour rejoindre la piste d’atterrissage du club d’aviation, où les Wijers garent leur ULM.
Fin du voyage.
Objectifs du projet
Objectif 1 : Rapporter les images d’une Afrique nouvelle, celle des savanes arborées et du fleuve Zambèze, l’un des cours d’eau les plus sauvages de la planète.
Objectif 2 : Construire une galerie d’images aussi diverses que possible dans ses sujets mais également dans les approches photographiques. L’exploration se fera à pied et en 4x4 sur terre, en ULM dans les airs et en canoë sur l’eau.
Objectif 3 : Aborder des problèmes de conservation brûlants (braconnage, conflits homme-faune, fragmentation de l’habitat…) et mettre en lumière des actions de protection de la biodiversité, menées par des hommes sur le terrain.
Objectif 4 : Contribuer – à ma petite échelle – à la bataille contre l’érosion de la biodiversité, en faisant la promotion de MammalMAP, le projet d’atlas des mammifères Africains, mené par l’Université du Cap.
Objectif 5 : Ces objectifs sont au service d’un seul : montrer le Zimbabwe sous un nouveau jour et encourager le tourisme dans ce coin du monde oublié.
Le budget
Catégorie | Coût ($) | Coût (€) | Acquis | À financer |
---|---|---|---|---|
Administration | $30,00 | 21,65€ | - | $30,00 |
Transport | $8 782,00 | 6 336,65€ | - | $8 782,00 |
Prix d’entrée dans les parcs | $775 | 559,20€ | - | $775 |
Logement et nourriture | $1 557,00 | 1 123,45€ | $750 | $807,00 |
Santé | $590,00 | 425,71€ | $590 | - |
Communication | $250,00 | 180,39€ | $250 | - |
Livres | $65,00 | 46,90€ | $65 | - |
ULM | $25 000,00 | 18 038,75€ | $25 000,00 | - |
Équipement photo et vidéo | $19 227,67 | 13 873,72€ | $18 745,23 | $482,44 |
Brousse et camping | $2 370,16 | 1 710,19€ | $2 370,16 | - |
Total | $58 646,83 | 42 316,62€ | $47 770,39 34 468,72€ | $10 876,44 7 847,90€ |
MammalMAP : rejoigner le combat contre l’érosion de la biodiversité
Pendant la réalisation du projet AfricanWings, j’aimerais contribuer – à ma petite échelle – à la bataille contre l’érosion de la biodiversité, en faisant la promotion de MammalMAP, le projet d’atlas des mammifères Africains.
Pour en savoir plus sur MammalMAP et contribuer au projet, regarder la vidéo en anglais.
Pour plus d’information, envoyez un email à mammalmap@gmail.com.
MammalMAP est le projet d’Atlas des Mammifères Africains. Il est géré conjointement par l'Université du Cap et l'Université de Pretoria, en Afrique du Sud. Le but ultime de ce projet est de mettre à jour les informations en ce qui concerne la distribution de tous les mammifères africains, afin de pouvoir créer des cartes de répartition des espèces au 21ème siècle. Il s'agit d'un projet de science citoyenne. N’importe qui, n'importe où, peut soumettre des photos avec les coordonnées GPS au Musée virtuel = la base de données MammalMAP. L’Endangered Wildlife Trust (Fondation pour les espèces en danger en Afrique du Sud) considère que le projet d’Atlas des Mammifères Africains est l'action la plus importante à mettre en place pour améliorer la protection des mammifères d’Afrique.
Pendant tout le voyage, je déploierai des pièges photographiques pour recueillir des données sur les mammifères discrets (nocturnes) de la région du Zambèze. Toutes les photographies seront envoyées à MammalMAP.
Bibliographie & webographie
A. Lapierre & C. Mouchard, 2009.
Elles ont conquis le monde: les grandes aventurières 1850 – 1950. Arthaud, les classiques illustrés.
J. Kingdon, 2006.
Guide des mammifères d’Afrique, plus de 300 espèces illustrées.
Delachaux et Niestlé.
I. Sinclair, P. Hockey, W. Tarboton & P. Ryan, 2011. Birds of southern Africa. Sasol.
J. Timberlake, 2000.
Biodiversity of the Zambezi Basin. Biodiversity Foundation for Africa. P.O. Box FM730, Famona, Bulawayo, Zimbabwe.
www.zimparks.org/images/pdf/appTarrifs.pdf
Approved tariffs, effective January 2013. Parks and Wildlife Management Authority (Tariff of Fees) By-laws, 2013.
http://news.bbc.co.uk/2/hi/africa/1220218.stm
L. Machipisa, 2001. Sun sets on Zimbabwe tourism. BBC News.
Remerciements
Je suis reconnaissante à :
• La famille Wijers pour mettre leur ULM à disposition et pour m’offrir le logement à Harare.
• Les frères Wijers pour leur enthousiasme immédiat vis à vis du projet.
• Toutes les personnes qui seront interviewées, pour m’offrir un aperçu de leur bataille quotidienne sur le terrain.
• Gilles Martin qui organise le concours Arche Project 25.
• Tous ceux qui ont lu ce document et qui y ont apporté des commentaires pertinents.
Merci,
Elsa Bussière